L’exposition « L’Aquila. Trésors d’art entre XIII et XVI siècles » dévoile, à dix ans du tremblement de terre qui frappa les Abruzzes, une sélection d’œuvres récupérées et restaurées – 14 entre orfèvreries, sculptures en terre cuite, pierre et bois, tableaux sur table et toile – provenant des églises du chef-lieu de la région.
Tout au long de ses 800 ans d’histoire, l’Aquila a plusieurs fois été un centre économique et un lieu de transit entre les régions du sud et celles du centre-nord. Sous la dynastie des Anjous, lorsque Naples revêtait le rôle de capitale du royaume, l’Aquila représentait un passage obligé entre Naples et le Nord : « La voie des Abruzzes » montait vers le haut Latium, la Ombrie, la Toscane et Florence. Dans les nombreuses boutiques d’artisans de la ville, sculpteurs, orfèvres et peintres créent une facies artistique capable de ré – interpréter les notions, les apports et les influences florentines, romaines et napolitaines tout en créant un langage personnel, vif et souvent original, qui est malheureusement trop peu connu.
Des Madones avec enfant du Maitre de Sivignano et de Matteo da Campli à la Madone des Grâces : du grand Crucifix de la Cathédrale à la Croix processionnelle de Giovanni di Bartolomeo Rosecci ; de l’élégant et léger Saint Michel archange de Silvestro dell’Aquila au splendide Saint Sébastien de Saturnino Gatti ; du Saint Equizio de Pompeo Cesura jusqu’aux grandes toiles de Mijtens, l’exposition se veut un hommage à la ville de l‘Aquila au moment où elle commémore les dix ans du séisme qui l’a sévèrement frappée, mais veut également témoigner de sa grande richesse artistique, en apportant une petite contribution à la reconstruction de l’identité de cette communauté.
L’exposition est parrainée par l’Association Forte di Bard avec le soutien de la Présidence du Conseil Régional des Abruzzes et de la Commune de L’Aquila, la participation du Bureau d’Art Sacré et des Biens Ecclésiastiques de l’Archidiocèse Métropolitaine de L’Aquila et du Pole Muséal de l’Aquila / MuNDA Musée National d’Abruzzes (sujets prêtant les œuvres), de la Surintendance archéologique, des beaux arts et du paysage pour la ville de L’Aquila et des communes du Cratère ainsi que du Secrétaire Régional des Abruzzes – direction générale pour BB.CC. et paysages. Une idée de Marco Zaccarelli.
La nouvelle œuvre photographique « La ville cachée » du photojournaliste de L’Aquila, Marco D’Antonio et organisée sous la direction de Eleonora Di Gregorio fait également partie de l’exposition. Vous y découvrirez une sélection de 15 grandes photographies consacrées à L’Aquila en version nocturne, prises dans des quartiers qui sont encore à reconstruire.